Communiqué de presse
C'est donc 330 arbres qui seront abattus pour permettre au tramway de traverser le campus universitaire. C'est un prélude de ce qui attend les citoyens de Québec avec ce projet de transport en commun de 4 milliards$ qu'on veut imposer même s'il détruit des milieux de vie.
Pour des fins d'information rappelons les chiffres officiels: 1584 arbres coupés sur le trajet, 5000 si on ajoute les arbres du secteur Legendre. Il faudra en effet faire disparaître une forêt urbaine pour implanter un gigantesque garage à cet endroit. Il y a quelques jours la Ville admettait que 11 hectares de boisé et de milieux humides seront sacrifiés près du IKEA.
Voilà des retombées directes du projet de tramway. Sans doute pour se donner bonne conscience, la Ville a donné 2 millions$ à l'Université Laval pour la création d'une Chaire de recherche sur l'arbre urbain et son milieu (!). L’entente conclue cette semaine prévoit également que la Ville versera 10 millions$ à L’Université Laval.
En affirmant que le transport en commun doit desservir l'Université le maire Bruno Marchand a émis une évidence. Il devait ajouter toutefois que le tracé du tramway se rend là ou on retrouve la clientèle. Alors pourquoi le tramway se termine aux deux extrémités dans des secteurs peu populeux (secteur Legendre voisin du IKEA et secteur d'Estimauville ) alors que des quartiers en forte croissance, comme le quartier Lebourgneuf, sont ignorés par ce projet?
Par ailleurs, l'un des deux soumissionnaires pour le matériel roulant, la compagnie Siemens remet en cause sa participation à un appel d'offres car elle misait sur une technologie plus moderne qui aurait éliminé un treillis de fils d'alimentation. Siemens confirme donc que la technologie a évolué et que celle retenue par la Ville a sans doute fait son temps.
«C'est le prix à payer», affirment en choeur le maire Marchand et les partisans du tramway au sujet de l’abattage massif d’arbres. Beaucoup de citoyens réalisent dorénavant que ce prix est beaucoup trop élevé.
Québec Mérite Mieux est un regroupement de citoyens qui veulent un transport en commun respectueux. Cela implique de stopper le tramway et d'analyser des alternatives comme le recommandait le rapport du BAPE. QMM envisage de demander une injonction pour y parvenir. Une étude de faisabilité, réalisée par le Cabinet Guy Bertrand Inc., a déjà établi que le projet est illégal et a profité d'un détournement de démocratie.