Communiqué de presse
La Ville de Québec a procédé au cours des derniers jours à l’ouverture des propositions pour ce premier volet, soit la partie technique, de cet appel d’offres.
Or, surprise, Le Soleil nous apprend que la Ville considère que ce sont des discussions de nature «privées» si bien qu’il est impossible de connaître l’identité du ou des candidats qui ont soumissionné pour la conception, la fourniture et l’entretien du matériel roulant.
Pire encore, l’information deviendra publique seulement au moment où les élus devraient adopter les termes du contrat.
QMM souligne qu’on dépense ici d’argent public et qu’il serait normal que les citoyens qui assument la totalité du projet de plus de 4 milliards $ sachent si la concurrence joue dans ce dossier ou si l’on devra signer, le cas échéant, un contrat de gré à gré.
Rappelons qu’en juin 2021 l’administration Labeaume avait été contrainte de retirer son appel d’offres pour le projet de tramway, car un seul soumissionnaire s’était présenté au fil d’arrivée. On avait donc décidé de scinder la soumission pour distinguer la partie matériel roulant (le train et ses wagons) des dépenses d’infrastructure. On estime que la construction des infrastructures va bouffer 80% du budget total.
L’ouverture des soumissions pour le volet infrastructure est prévue au printemps.
La Ville avait jugé à l’époque qu’il était trop risqué financièrement de s’en remettre à un seul soumissionnaire.
Voici ce que disait l’ex-maire Régis Labeaume pour justifier la division du contrat: «la Ville refuse de négocier de gré à gré un contrat d’une telle ampleur et d’une telle durée».
Deux fabricants ont démontré au départ leur intérêt pour fournir le matériel roulant soit Alstom-Bombardier et Siemens. Siemens a toutefois jeté un pavé dans la mare en juin dernier en indiquant qu’elle hésitait à soumissionner, car elle aurait préféré un modèle de tramway hybride qui a l’avantage d’éliminer les fils aériens du paysage.
Siemens confirmait par le fait même que la Ville a opté pour une technologie dépassée.
Québec Mérite Mieux constate une fois de plus que dans ce projet on cherche à cacher des informations aux citoyens et qu’on écarte délibérément des moyens de transport en commun moins invasifs.