Communiqué de presse
Cette séance tenue à l’instigation de la Société ce développement commercial (SDC) du Quartier-Montcalm a permis de constater encore une fois que la Ville a peu de réponses à fournir à ses commerçants et à ses citoyens bien qu’elle multiplie les travaux préparatoires et dépense des centaines de millions$.
Dès le début de la séance Maude Mercier-Larouche, présidente du RTC et membre de l’exécutif, a avoué que la Ville n’avait pas de mesures exactes à présenter pour démontrer que le tramway peut être implanté sur René-Lévesque coin Cartier, un boulevard très étroit.
Cette réponse a choqué les commerçants qui s’attendaient à des réponses précises car ils doivent s’assurer que les camions pourront alimenter leurs commerces. Ils ont dû se contenter d’un graphique ne comptant aucune mesure.
«On veut nous construire une maison neuve mais on ne sait pas si les meubles passent qui sont tous dans la même pièce passent dans la porte. C’est un projet suppositoire», a illustré le dentiste Georges Girard qui a eu maille à partir avec Maude Mercier-Larouche tout au long de la soirée.
La porte-parole de l’administration Marchand s’est engagée à fournir ces informations cruciales prochainement.
En réponse aux interrogations des commerçants, la Ville n’a pas été capable de dire combien de cases de stationnement seront supprimées sur René-Lévesque avec l’arrivée du tramway prétextant qu’il faut effectuer une nouvelle collecte de données.
Les commerçants ont sourcillé également quand un fonctionnaire de la Ville a soutenu que le fait que le nombre d’automobiles sur la Grande-Allée passera de 21,400 à 32,800 par jour sans que cela n’ait d’impact significatif sur le temps de déplacement !
Ils ont appris avec étonnement que pendant un an, horizon 2027, le tramway va fonctionner à vide pour être testé et qu’il faudra donc maintenir des autobus.
«C’est la mort de mon commerce», de s’exclamer une commerçante.
Maude Mercier-Larouche a indiqué qu’il n’y aura pas de modifications apportées au projet malgré les récriminations des commerçants. «Vous nous enfoncez un projet dans la gorge sans consultation», «vous décidez pour nous et on n’a qu’à obéir, vous nous êtes redevables», «Votre seul argument c’est qu’il faut dépenser l’argent sur la table»… ont pesté des participants.
Les commerçants de la rue Cartier ne comprennent toujours pas pourquoi le projet initial d’un tunnel long, qui aurait permis d’éviter ce secteur, a été abandonné au profit d’un tunnel court.
Quant à la voie partagée, qui va donner la priorité aux piétons et limiter la vitesse à 20km elle inquiète vivement les commerçants qui soulignent qu’il existe déjà une piste cyclable dans le quartier. Cette voie partagée, de mentionner certains, va augmenter le trafic automobile dans des zones résidentielles.
Quant aux compensations financières prévues par la Ville, elles sont jugées dérisoires par les commerçants.
Après cette soirée plutôt houleuse, les commerçants de la rue Cartier ne décoléraient pas, déçus d’obtenir si peu de réponses de la part de la Ville.
Québec Mérite Mieux (QMM) est un mouvement citoyen opposé à ce projet de tramway qui demande aux tribunaux de le stopper et de tenir un référendum. La cause débutera le 5 décembre.